Le concept de validation est apparu dans le domaine pharmaceutique en 1970 lorsque la FDA décide de l’appliquer aux procédés de fabrication de médicaments stériles. Les activités de validation se sont ensuite étendues aux activités supports de la production, au contrôle de l’environnement, à la production d’eau stérile et aux procédés de désinfection.
Entre 1985 et 1987, une machine de radiothérapie appelée Therac entraîne une overdose massive de radiation à 6 patients, avec trois décès directs. Une enquête poussée est alors menée par des inspecteurs de la FDA et le fournisseur. Les conclusions accablantes ne révèlent pas seulement un dysfonctionnement du logiciel, mais des problèmes de communication entre les composants logiciel et matériel, attribuables notamment au changement de version du logiciel. Il y a presque trente ans, la nécessité d’une validation basée sur l’ensemble du système et la problématique de maîtrise des changements sont alors déjà d’actualité.
Aujourd’hui applicable aux systèmes informatisés, la validation est définie comme un « programme documenté qui apporte un haut degré d’assurance qu’un procédé spécifique, une méthode ou un système, fournira de manière régulière un résultat conforme à des critères d’acceptation prédéterminés ». Dans un environnement pharmaceutique, ces critères d’acceptation seront directement liés à la sécurité du patient, la qualité du produit et l’intégrité des données, en réponse aux exigences réglementaires de chaque domaine d’utilisation des systèmes informatisés.