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Découvrez le témoignage de Mohamed-Ali, responsable du Centre de Services de Paris et Directeur de projets

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Présent depuis les débuts d’Infogene, Mohamed-Ali a participé de près à l’aventure et en particulier au développement de ses Centres de Services. Il pilote actuellement le Centre de Services de Paris qui est spécialisé en développement web et design.

Dans cette interview, Mohamed-Ali nous partage son parcours, ainsi que ses retours d’expérience et ses convictions sur les enjeux des prestations au forfait et des Centres de Services pour les ESN et leurs clients.

De la Tunisie à la France et de l’informatique industrielle au web, ton parcours a été fait de nombreux choix. Quelles sont les étapes principales de ta carrière ?

Je me suis plongé dans l’informatique très tôt à l’âge de 13 ans. A cette époque, Windows n’existait pas encore ! Après un DUT en maintenance des systèmes informatiques, j’ai poursuivi sur un diplôme d’ingénieur en informatique temps réel. J’ai commencé à donner quelques cours, et je me suis rapidement rendu compte que je n’étais pas fait pour cela. Sentant le potentiel, je me suis orienté vers le développement web.

C’était aussi un choix de cœur : étudiant, je concevais des sites web pour le plaisir de découvrir et tester !

J’ai cumulé plusieurs expériences avec des sociétés en Tunisie qui avaient leurs sièges en France et au Luxembourg. Je me suis décidé ensuite à venir en France et à rejoindre une ESN parisienne, où j’ai fait la connaissance de Loïc et Arnaud, les futurs fondateurs d’Infogene. Ils ont ensuite créé leur société et je les ai rejoints quelque temps après. L’aventure Infogene commençait !

Ton parcours au sein d’Infogene a aussi suivi l’évolution de la société. Comment cela s’est-il passé ?

J’ai commencé en tant qu’Ingénieur d’étude et développement en particulier autour de PHP, Symfony ou Magento, avec une spécificité : dès le début, je n’intervenais qu’en mode forfait. Disposer d’un Centre de Services a fait partie du positionnement d’Infogene dès son lancement. C’était à l’époque un choix fort et différenciant d’offrir ce type de prestations.

En 2016, je suis passé rapidement par un poste d’architecte avec de prendre la tête du CDS de Paris, que j’occupe encore aujourd’hui. Arnaud et Loïc m’ont fait confiance et m’ont offert cette opportunité. J’ai pris cela comme un défi personnel, et j’ose penser que j’ai réussi !

Le Centre de Services fait ainsi partie intégrante du positionnement d’Infogene. Qu’est-ce que cela apporte de plus pour les clients ?

C’est une promesse d’exhaustivité dans les réponses aux besoins des clients. Contrairement à des ESN qui ne proposent que de la régie, on ne va pas chercher à rentrer de force le besoin client dans un mode d’accompagnement, ou tout simplement à répondre « Non, on ne le fait pas ».

Même si le Centre de Services représente un chiffre d’affaires limité par rapport à la Régie, cette capacité à proposer les deux réponses, et ce savoir-faire est un vrai différenciateur pour nous. C’est aussi la certitude pour les clients d’avoir une réponse ajustée : le mode de prestation s’adapte selon le besoin du client et non l’inverse.

Côté client, le mode forfait a de vrais avantages : pas de personnel à gérer, pas de planification opérationnelle des tâches, une délégation de la responsabilité… le client peut se concentrer sur la vision métier et ses objectifs, et non sur les moyens.

Contrairement à ce qu’on peut penser, proposer de manière efficace des prestations au forfait est loin d’être une évidence pour les ESN. J’ai de nombreuses anecdotes où des ESN de grande taille ont racheté des structures plus petites, qui avaient ce savoir-faire du forfait, pour monter en compétences.

Peux-tu nous en dire plus sur ton rôle de directeur de projets digitaux et de responsable du CDS ?

Il y a tout d’abord une dimension business. J’accompagne l’équipe commerciale dans la recherche, l’avant-vente, les réponses et les chiffrages. La gestion opérationnelle de l’équipe est bien sûr une facette importante : affectation, organisation, gestion de carrière… D’un point de vue plus stratégique, l’organisation du CDS est aussi essentielle. Nous nous sommes structurés par client, avec une organisation collaborative plutôt que de chercher à avoir des postes de lead par technologie. Je souhaite avant tout que la résolution des défis techniques soit collaborative, plutôt qu’au travers d’une approche cloisonnée avec un référent unique.

J’ai également une casquette de directeurs de projets afin d’accompagner les chefs de projets, pouvoir escalader avec les clients lorsque c’est nécessaire et planifier la charge. Je pilote directement certains projets techniques, et je mets même parfois encore mes mains dans le développement !

C’est l’équipe du Centre de Service qui a le moins de turnover, avec une moyenne de 4 ans au sein d’Infogene. Ce n’est pas donné à toutes les ESN !

Le développement des Centres de Services, celui de Paris et de Lyon, est au cœur de la stratégie d’Infogene. En plus du pilotage quotidien, ces objectifs font aussi partie de mes missions. Il faut fidéliser à la suite des projets en systématisant si possible la TMA, amplifier nos offres, s’ouvrir sur le multilingue, renforcer l’équipe commerciale sur la vente de forfait… Les défis sont nombreux !

En tant que directeur de projets, comment perçois-tu l’évolution de la gestion de projets et l’impact des méthodes agiles sur les Centres de Services ?

Il faut prendre en compte la réalité. Dans un Centre de Services, il n’y a généralement pas une équipe travaillant à 100% sur un projet unique. Diriger les projets implique de piloter l’équipe aussi sur des micro-taches au quotidien. Cette diversité des clients et cette approche multi projets est une force pour consolider des retours d’expérience, mais elle pose aussi des contraintes d’un point de vue des méthodes.  

Nous avons des projets qui durent 3 jours, d’autres 100, avec des répartitions très variées de charge de développement. Le maitre mot, c’est de s’adapter !

Impossible donc de définir une méthode unique pour tous les clients. Oui, il faut tirer parti des méthodes agiles mais je suis convaincu qu’on ne peut pas les appliquer telles quelles pour l’ensemble des projets. Il faut prendre en compte le mode de fonctionnement de chaque client ! L’agilité au forfait, ce n’est pas évident… Les clients continuent à fournir des cahiers des charges et des matrices d’exigences. Cela implique de se laisser des marges de manœuvre et d’être souple par exemple en lissant sur la TMA pour éviter de multiplier les avenants. Il faut aussi savoir alerter et faire percevoir ce que les itérations agiles impliquent en termes d’évolution du périmètre.

Nous prenons ainsi de l’agilité la vision quotidienne du projet, mais nous adaptons la démarche selon chaque client.

On parle aussi beaucoup d’intégration continue, d’Usine de Développement Logiciel. Quel est ton point de vue sur le sujet et comment se positionne Infogene ?

Tous nos projets internes sont menés en intégration continue. Cette industrialisation en « Usine de Développement Logiciel » peut aussi être déployée pour nos clients. Cependant, tout comme pour les méthodes agiles, il faut s’ajuster au cadre du client.

A titre d’exemple chez un client dont l’architecture et l’infrastructure sont anciennes, nous pouvons conseiller, mais au final nous nous adaptons au mode de fonctionnement du client. De même pour un client déjà très avancé dans la démarche d’intégration continue : nous restons le fournisseur et cela implique de se fondre dans leur cycle d’intégration.

Nous avons ainsi la capacité, l’expertise et l’infrastructure pour se positionner en tant qu’Usine de Développement, mais nous restons flexibles selon les attentes du client et son cadre de référence !

Quels profils de collaborateurs recherches-tu pour le Centre de Services ?

Au sein du Centre de Services, nous cherchons toujours des personnes qui vont s’intégrer dans l’équipe et le mode de fonctionnement, ce qui ne signifie pas forcément qu’elles soient des supers experts. Bien sûr, un minimum de bagage technique est nécessaire.

Nos équipes fonctionnent beaucoup en binôme et les nouveaux arrivés sont toujours épaulés par des seniors. Le profil de candidat, c’est quelqu’un d’autonome, capable d’apprendre rapidement s’il a le bon accompagnement et qui sait escalader avant de se retrouver complètement bloqué !

Ce sont bien sûr des compétences qui ne sont pas faciles à détecter lors d’entretiens. Nous créons ainsi des passerelles entre le CDS et le reste d’Infogene afin que certains collaborateurs puissent rentrer par le CDS, monter en compétences et basculer côté Régie s’ils le souhaitent.

Qu’est-ce qui te plait dans tes missions, et dans le fait de les faire au sein d’Infogene ?

C’est la diversité des projets, des clients et tout simplement de mon quotidien. Mes journées se suivent, mais ne se ressemblent pas !

En tant que responsable du Centre de Services de Paris, j’ai eu vraiment à cœur de faire évoluer l’esprit d’équipe. Je ne voulais pas que chacun travaille dans son coin. Tout le monde participe maintenant à la montée en compétences de l’équipe et peut contribuer aux projets. Travailler vraiment en équipe permet aussi d’équilibrer la charge plus facilement. Je ne crois pas au taylorisme pour le CDS : nous ne sommes pas des ouvriers du développement.

On peut croiser les expertises, participer pour le plaisir à un projet qu’on trouve intéressant… Tout est possible tant qu’on respecte les délais et les demandes des clients !

Voir que mon équipe a intégré ce mode de fonctionnement collaboratif est une vraie source de motivation !