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Découvrez le témoignage et la vision d’Anthony, Chef de projet Infrastructure et référent Infogene

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Anthony navigue depuis plus de 17 ans dans l’univers de l’infrastructure informatique en tant que chef de projet, architecte technique et référent interne.P

résent depuis bientôt 6 ans chez Infogene, il a participé à l’évolution de l’entreprise et a vu les besoins clients se transformer au fil des années. Passionné par l’infrastructure informatique qu’il considère comme le socle de la transformation digitale, il revient dans cette interview sur ses expériences, sa vision de l’évolution de son métier et les perspectives d’évolution de celui-ci pour les années à venir.

Ton parcours professionnel tourne autour de l’infrastructure système et réseau ! Peux-tu m’en dire plus et m’expliquer ce qui a dirigé tes choix ?

Je me suis plongé dans l’informatique très tôt en commençant par la base en ce qui concerne l’infrastructure informatique: le support utilisateur. Pendant 2-3 ans j’ai accompagné les utilisateurs dans la résolution des incidents qu’ils rencontraient avec leur poste de travail, les logiciels utilisés, leurs accès au réseau et autres. Cette expérience m’a permis d’avoir une vue globale des incidents rencontrés par les utilisateurs, ce qui m’apporte aujourd’hui une meilleure compréhension du besoin. Entre une personne qui exprime son besoin et ce qui se cache réellement derrière ce n’est pas toujours la même chose. En effet, elles ont parfois du mal à exprimer les difficultés qu’elles rencontrent et grâce à cette expérience professionnelle, j’ai acquis une capacité à détecter plus facilement et rapidement les problématiques et solutions à apporter.J’ai ensuite poursuivi ma carrière en gravissant les échelons passant par de l’administration réseau, de l’ingénierie système, de l’architecture infra jusqu’à la chefferie de projet.J’ai pu acquérir cette double compétence technique et métier. Mon expérience en technique me permet de mieux comprendre les besoins, les enjeux, les solutions pouvant être apportées… cela m’est très utile et bénéfique dans ma casquette de chef de projet. Je suis capable de comprendre rapidement la problématique et d’apporter une solution efficace.C’est grâce à cette polyvalence que je suis devenu expert dans mon domaine et référent chez Infogene.Je mène ainsi à la fois des missions de consultant et je contribue au développement de l’offre sécurité de l’information. Que ce soit pour qualifier des candidats, pour soutenir le service avant-vente dans nos réponses à appel d’offre ou pour réaliser des audits techniques, je m’engage à mon échelle à construire le futur d’Infogene!

Peux-tu nous en dire plus sur ton métier de Chef de Projet Infrastructure ? Pourquoi ce choix de se spécialiser dans ce domaine ?

J’accompagne le client pour des projets de migration de leur Système d’Information (SI), que ce soient des serveurs, des applications ou des infrastructures globales vers le cloud.Ce qui me plaît dans ce métier c’est qu’il est en évolution continue. Les avancées technologiques se sont multipliées ces dernières années faisant de l’informatique une innovation perpétuelle. Il faut toujours être à l’affut des nouveautés et se former constamment aux nouvelles technologiques pour rester au niveau souhaité par les clients.Au-delà de cet aspect, l’infrastructure est pour moi la base de tout le reste. Sans cette partie infrastructure et architecture, le reste serait très difficile à mettre en place au sein du SI. On ne déploie pas un logiciel sans infrastructure, on ne peut pas implémenter ou faire évoluer son système d’information sans infrastructure. C’est pour cela que je me suis spécialisé dans ce domaine et qu’il continue autant à me passionner depuis 17 ans.

Comme tu nous le disais, tu as 17 ans d’expérience dans le domaine de l’infrastructure et des réseaux, comment l’as-tu vu évoluer ces dernières années ?

Par rapport à quand j’ai démarré ma carrière professionnelle et aujourd’hui, l’évolution est considérable! L’infrastructure informatique s’est structurée, améliorée en termes de performance, de capacité, de réflexion. Cela s’améliore dans le bon sens, de plus en plus de solutions sont mises à disposition des utilisateurs leur permettant d’être plus efficace. Nous pouvons travailler plus facilement, n’importe où dans le monde et de manière sécurisée, cela n’existait pas auparavant.On en est capable, grâce à l’avènement ces dernières années du cloud mais aussi des solutions SaaS. Ces solutions accessibles avec une simple connexion internet ont révolutionnées nos modes de travail et notre rapport à l’information.Lors de mes débuts, on n’entendait pas parler de virtualisation, cela n’existait pas. Je me rappelle encore la première fois que j’en ai entendu parler et que cela a commencé à se vulgariser, c’était en 2007.Auparavant, les machines physiques étaient plus répandues. Les serveurs des entreprises étaient directement hébergés en local. C’était un fort coût de maintenance, il fallait une salle suffisamment grande pour héberger toutes les machines, des systèmes de refroidissement pour éviter les surchauffent et plus l’entreprise prenait de l’ampleur et plus il était compliqué de tout héberger.La virtualisation a permis de palier à ça, je pense d’ailleurs que c’est le début du cloud car si on y réfléchit bien, la virtualisation permet de mettre nos petites machines sur une grosse machine (Data Center) et à partir de là tous ceux qui hébergeaient en local ont pu réduire fortement la capacité de leurs salles serveurs et faire une économie sur la volumétrie de la salle.Puis est arrivé le cloud permettant aux entreprises de supprimer la salle serveur de leurs locaux en virtualisant complètement le data center et toutes leurs machines.La tendance est à la virtualisation et au cloud, l’objectif premier des entreprises est de se décharger de la maintenance de leurs serveurs.

Le cloud est la technologie tendance du moment, quels sont selon toi les bénéfices mais aussi les limites de cette technologie ?

Le bénéfice du cloud c’est d’externaliser la maintenance de premier niveau de son infrastructure. Avant tu avais une équipe de techniciens qui se chargeait de cette maintenance, que ce soit pour des soucis de disques durs, pour des achats de RAM ou de CPU. Il te fallait forcément une équipe sur place pour s’occuper de tout ça et faire évoluer les services en fonction des besoins. Aujourd’hui, grâce au cloud, plus besoin de ça, le fournisseur s’occupe de cette maintenance, en un clic tu peux augmenter, réduire, moduler tes besoins quasiment instantanément.Cela permet aux entreprises de ne plus se soucier de cette charge, c’est un gros avantage pour les clients.Concernant ses limites, on peut citer avant tout la sécurité. La sécurité est devenue un enjeu primordial. C’est simple, c’est aujourd’hui l’un des métier IT les plus prisé par les entreprises. Cette ouverture des serveurs, des données, via une simple connexion internet soulève forcément de forts enjeux de sécurité. Il faut pouvoir donner accès à son infrastructure informatique uniquement à ses utilisateurs, protéger ses données notamment si elles sont hébergées sur le cloud. Alors oui c’est une avancée importante pour les utilisateurs de pouvoir accéder à leurs données n’importe où mais pour nous derrière cela a énormément complexifié notre travail, il faut des paramétrages poussés et complexes pour configurer l’accès à son réseau uniquement à ses utilisateurs.Pour moi la faille de sécurité la plus importante, c’est l’utilisateur. Même les infrastructures les plus sécurisées ne sont pas à l’abris d’une cyberattaque. Il suffit qu’un utilisateur ouvre une pièce-jointe dans un email ou clique sur un lien malveillant et c’est la catastrophe assurée pour l’entreprise.Sensibiliser et former les utilisateurs est un réel enjeu des prochaines années !

Comment perçois-tu l’évolution des besoins clients et des prestations d’Infogene autour de l’ingénierie système et réseau ?

L’informatique évolue tellement rapidement que beaucoup d’entreprises se sentent perdues. Elles ne savent pas quoi mettre en place, comment faire évoluer leur infrastructure, quelles technologies utilisées… c’est devenu trop complexe pour beaucoup et je constate de plus en plus que le client a besoin d’être rassuré.Il a besoin d’avoir un conseil, d’être accompagné par un expert car il a souvent une mauvaise connaissance de ce qui est possible de faire aujourd’hui, pas l’expertise nécessaire et craint de se louper.Je vois encore beaucoup de clients dire «tant que ça marche, ça va», mais posséder encore des serveurs 2003 ou 2008, c’est enfoncer son infrastructure vers l’obsolescence la plus totale. Pour rester à jour et continuer à être supporté par Microsoft, il faut faire évoluer son infrastructure tous les 2 ans minimum.En réalisant des évolutions régulièrement, on reste sur une continuité, les évolutions sont présentes mais minimes, cela ne change pas fortement les habitudes des utilisateurs. Si on attend trop longtemps, cela peut faire beaucoup d’un coup et devenir une véritable transformation des habitudes de travail de l’utilisateur. Le changement est donc plus long et difficile à être accepté. Puis surtout, en restant à jour on s’assure une sécurité optimale de son infrastructure.

D’après ton expertise, quelles sont les évolutions à prévoir autour de l’infrastructure système et réseau dans les 5 prochaines années ?

Le cloud va continuer à prendre de l’ampleur. Qui sera le leader du marché ? Pour le moment c’est encore flou. Amazon et Microsoft Azure sont les 2 plus gros du marché, est-ce qu’un 3ème va venir s’ajouter à ces 2 puissances? Qui sait, peut-être Google.Et l’après cloud? Dans ma vision, il y aura beaucoup plus de solutions SaaS. On en utilise déjà un certain nombre aujourd’hui et je pense que cela va continuer à se développer ces prochaines années.Selon moi, l’objectif pour les entreprises dans les 5 prochaines années c’est d’avoir le moins de solutions possibles en interne et de privilégier les solutions cloud ou SaaS afin de se décharger en interne de la gestion de l’infrastructure. La plupart des entreprises considèrent le pôle infrastructure comme un centre de coûts, on ne rapporte pas à l’entreprise, on dépense, c’est aussi pour cela que l’infrastructure interne tend à disparaître.Dans cette conjoncture, nos métiers vont évoluer, on aura de plus en plus d’experts infrastructure sur une solution précise, en interne des éditeurs et hébergeurs de ces solutions. En étant accompagné par des experts, les entreprises peuvent se concentrer sur leur cœur de métier et faire le lien entre l’existant et leur besoin.