Pour comprendre comment j’en suis arrivé là, il est nécessaire de remonter un peu en arrière. En 1983, j’ai obtenu un baccalauréat technique F7 qui me destinait à devenir technicien de laboratoire. J’avais prévu de commencer à travailler dès ma sortie du bac mais les professeurs m’ont convaincu de continuer. Je suis ainsi entré en classe préparatoire aux grandes écoles pour passer le concours « Agro » où j’ai terminé major de ma promotion. J’ai ainsi intégré AgroParisTech, anciennement Agro Paris Grignon, l’école la plus renommée d’agronomie en France, dans laquelle j’ai eu la chance d’expérimenter beaucoup de domaines : la biochimie, la microbiologie, les biotechnologies, la génétique moléculaire que j’ai particulièrement aimée. J’ai envisagé de faire ma spécialité à l’institut Pasteur en DEA de génétique moléculaire avant de réaliser que ce type de travail en laboratoire pouvait se montrer très rébarbatif et pénible. Je me suis donc dirigé sur la spécialité informatique, que j’avais découvert à l’école, et c’est ainsi qu’a démarré ma carrière dans ce domaine.
J’ai effectué mon stage de fin d’étude au sein de la société Andersen Consulting, aujourd’hui Accenture, où j’ai travaillé quelques années dans le domaine du génie logiciel. J’ai ensuite effectué mon service national en Tunisie en tant que professeur d’informatique. C’est en 1994 que j’ai rejoint le monde du décisionnel au sein de l’entreprise IRI Software rachetée en 1995 par Oracle. C’est là-bas que j’ai découvert cet univers qu’on appelle aujourd’hui la BI (Business Intelligence) et je n’en suis plus jamais sorti depuis lors.
Après mes études, j’ai travaillé principalement chez des éditeurs de logiciels : IRI Software, Oracle, SAS Institut (une entreprise spécialisée dans le domaine des statistiques) et enfin MicroStrategy où j’ai travaillé pendant 18 ans dans différents rôles. J’ai tout d’abord été responsable des services, puis responsable des services Nord Europe et enfin responsable du produit Mobile, où durant 5 ans, j’ai aidé nos clients à développer des applications mobiles sans code. Ces applications étaient très orientées BI et destinées à des opérationnels, bien souvent laissés-pour-compte sur le plan de l’accès à l’information décisionnelle et qui, pourtant, en ont besoin au quotidien sur le terrain.